Alazim Boum Boum

Photo: Cannelle Wiechert

Photo: Cannelle Wiechert

À mi-chemin entre le terrain de jeux et celui d’aventure, Alazim Boum Boum est une réalisation du Collectif de designers et du Lion et la Souris.
Le Collectif de designer avait une idée en tête:

« Gaby (Le Lion et la souris) est entrée dans le concept naturellement lors d’une soirée d’idéation à la Pépinière, nous avons fusionné son projet au nôtre et ça a créé Alazim Boum Boum. [Sa] seule demande était qu’il y ait des pièces libres, des pneus, des morceaux de bois… pour que les enfants puissent créer leur propre espace et jouer indéfiniment selon leurs propres besoins et désirs. Au niveau du design, l’installation en forme de cercle fait en sorte que le parcours soit infini: le jeu ne finit jamais. Recréant une sorte d’oasis, le circuit encadre le terrain de jeu libre et crée un sentiment d’intimité. »

Voilà bien la spécificité d’Alazim Boum Boum. Le design allié à l’imaginaire des enfants créent un espace unique. Réponse aux terrains de jeux qu’on retrouve dans les parcs qui sont souvent trop structurés et qui ne laissent pas place à la fantaisie où à l’inventivité dont regorgent les jeunes, Alazim Boum Boum offre une plateforme d’expérimentations et d’amusement.

« Quand on se met dans le peau d’un enfant, il faut tout imaginer à l’échelle réduite, en se mettant à genoux. En marchant avec eux, en faisant des activités, on apprend comment pense un enfant ou comment il se déplace.Les enfants ont une imagination débordante; si nous on trouve un parcours de bûches amusant, l’enfant sera peut-être plus captivé par deux simples bouts de bois, même s’ils sont moins stimulant d’un point de vue d’adulte ou de designer. À chaque fois qu’on va au Village, Alazim Boum Boum est différent. Les plantes poussent, le matériel libre est placé de telle ou telle façon; Le trip peut s’être donné autour des pneus, une autre journée c’est le bois. »

Photo: Jean-Michael Seminaro

Photo: Jean-Michael Seminaro

Même si conçu pour les enfants, les parents et adultes ont une place intégrante dans l’évolution du lieu. C’est un réel mini village, par sa forme, mais aussi son utilisation et il a donné ce nom aux soirées citoyennes qui s’y tenaient chaque jeudi

« On voulait créer quelque chose d’assez hors norme, comme le Village qui l’est également. Un lieu de détente pour les adultes, un endroit autonome, mais intégré, coloré de murales. C’est un enchevêtrement qui donne un ensemble éclectique et peu standard. Quand quelque chose de gros se passe au Village, Alazim Boum Boum devient un coin à part où l’ambiance est plus calme. C’est un espace mixte où les enfants peuvent jouer et les adultes, se poser. »

Dans un univers qui semblerait dangereux, les enfants sont confrontés à apprendre et les adultes se doivent de les laisser faire. « La gestion des risques, ça s’apprend. Les parents qui accompagnaient les enfants étaient partant et confortables avec le concept de jeux libres. Ils y voient une opportunité de lâcher prise et de laisser la place à l’enfant de gérer ses propres risques. »

Enfin, pour Le Lion et la souris: « C’était une belle chance de passer d’un espace de jeux libres éphémère vers un espace aménagé. Ça démontre aux visiteurs que c’est possible de créer des espaces de jeux libres à Montréal où les enfants peuvent expérimenter avec le risque tout en étant sécuritaire. Ça promet un avenir à ce type de jeux… et deux arbres strappés sur le toit d’une voiture pendant le chantier, ça s’oublie pas.»

Photo: Steven Porotto

Photo: Steven Porotto